Covid-19 – Nos témoignages…
Nous aimerions tant que la crise sanitaire, dite de la Covid-19, soit derrière nous… mais cela n’est pas le cas et peut-être « loin » de l’être. Cependant, notre CSIR dans sa volonté d’aller de l’avant et gardant à l’esprit son désir d’une véritable Europe sociale ; souhaite partager avec vous ses expériences et ses ressentis liés au début de cette situation inédite et notamment de ces « confinements » (le pluriel ayant son importance).
Nôtre premier « témoignage » est celui de Dimitri De MUYNCK – Conseiller Syndical EURES – ACV
- Vôtre première impression du début de la crise sanitaire ?
« En un mot, confusion ! Au début de la crise de la Covid-19, rien n’était clair pour les transfrontaliers. Ils devaient suivre les dispositifs de deux pays simultanément (Belgique – France).
Même traverser la frontière était devenue difficile. Un jour il fallait avoir tel formulaire et l’autre jour un autre ou des documents supplémentaires.
Sans oublier que des contrôles aux frontières ont posé des difficultés pour venir travailler en Belgique, alors qu’il s’agissait bien d’un déplacement « essentiel ». »
- Avez-vous remarquer des difficultés particulières pour les travailleurs transfrontaliers ?
« Oui, notamment dans la mise en place d’une prime de la part du gouvernement flamand – dite d’énergie – ouverte à tout les travailleurs, y compris les transfrontaliers. Mais là, ces derniers se sont confrontés à de complexes démarches administratives.
En effet pour introduire une demande, une « clé digitale » était nécessaire ; mais pour l’obtenir les travailleurs transfrontaliers devaient se rendre dans une commune belge (de la Région Flamande) qui dispose de l’autorité d’octroi de cette « clé ». Pourtant en pratique, pas toutes les communes n’offraient ce service et d’autres – malgré une gratuité décidée par le gouvernement fédéral – facturées 10,00€ ce service. Puis s’ajoute la barrière de la langue car les communes situé en Flandres ne veulent / ne peuvent parler en français.
De plus, tel déplacement pour raison administrative était-il considéré comme « essentiel » tant en France qu’en Belgique ? Même le gouvernement flamand ne savait le préciser !
Alors, il y avait l’option « Internet » pour faire la demande de cette prime en ligne ; mais le site n’est qu’en néerlandais et de fait les travailleurs transfrontaliers pouvaient se retrouver en difficulté en fonction de leur niveau de maîtrise du néerlandais.
Tout ceci donne l’impression net que le gouvernement flamand a fait son possible pour que les travailleurs transfrontaliers ne fasse pas de demande pour cette prime s’élevant à 202,68 €. »